LES QATAREUX
Les Qatareux sont appelés ainsi pour que nous ne les confondions pas avec ma gomme qui s'appelle Reviens.
Le pays où vivent les Qatareux s'appelle le Qatar, d'après le petit Larousse, alors que le petit Robert est attendu par sa maman au bureau des hôtesses.
Mais on peut aussi écrire « Katar », en hommage à l'impératrice Katarina qui préférerait cacher son « q » plutôt que de se faire pilonner dans les dunes katareuses où les amantes imprudentes risquent à tout moment de contracter l'intolérable vaginite râpeuse des sables durs, dite aussi « la violette du bédouin », par allusion à l'aspect purpurin que présentait la verge de Lawrence d'Arabite quand il sortait de sa chamelle râpée.
Chez la femme, la vaginite râpeuse des sables durs provoque des douleurs intolérables, même pendant les vêpres, où l'activité sexuelle est pourtant réduite. Au plus fort de la crise, la malheureuse est prise de convulsions et ne peut retenir ses cris atroces. Le seul remède efficace est l'ablation des cordes vocales.
Dans son remarquable ouvrage Comment être belle et le rester (Presses de la Renaissance), Denise Fabre ne fait aucune allusion à la vaginite râpeuse des sables durs. De même Ray Charles, quand on évoque sa cécité, ne répond-il point. Il n'est pourtant pas sourd. Mais c'est une autre paire de manches, comme dirait Marguerite Duras qui vit avec deux balais.
Le Qatar compte à peine plus de 100 000 habitants pour une superficie de 22 000 kilomètres carrés. Toutes proportions gardées, force nous est de constater qu'il y a dix fois moins de bougnoules au Qatar que dans les Bouches-du-Rhône. Je dois dire que ça m'énerve. Pourtant, je ne suis pas raciste, surtout depuis que je vis avec deux aspirateurs de couleur.
Le roi des Qatareux s'appelle l'Émir du Qatar. Boursouflé de dollars grâce aux huiles grasses qui coulent sous ses babouches, il batifole mollement dans de suaves Bretonnes exilées qui lui titillent le pédoncule quand il regarde ses vidéocassettes polissonnes. A cet égard, je signale l'excellent Angélique, marquise des cierges. La scène entre Michèle Mercier et les deux batteurs Moulinex à quartz contribuera utilement à l'épanouissement des fantasmes de nos amis arts-ménagistes précoces.